mardi 24 décembre 2013

Elle publie un tweet raciste : sa vie devient un enfer




Elle publie un tweet raciste : sa vie devient un enfer
Justine Sacco a connu ce week-end son moment de gloire. Une célébrité qu'elle aurait aimé ne jamais vivre... Responsable de la communication de IAC, un grand groupe dans le domaine de l'Internet, elle a provoqué un vaste mouvement d'indignation dans le monde entier après avoir tweeté une blague jugée raciste sur le Sida en Afrique.



L'affaire remonte à vendredi. Justine Sacco rédige un tweet avant d'embaquer sur un vol à destination de l' Afrique du Sud : "En route pour l'Afrique. J'espère que je n'attraperais pas le Sida. Je plaisante. Je suis blanche !" Tollé général sur la toile où des internautes sont partagés entre indignation et colère. A bord de son vol, la responsable de la blague douteuse n'a pas conscience de la tempête qu'elle vient de déclencher. Et son petit message de 140 signes fait bientôt le tour du monde. Des milliers d'utilisateurs de Twitter s'indignent de cette plaisanterie et le groupe IAC annonce le licenciement de Justine Sacco, qui ignorait manifestement la polémique jusqu'à son atterrissage au Cap, en Afrique du Sud, douze heures après la rédaction de son message.

Les excuses de Justine Sacco


Abasourdie par les conséquences de son acte, Justine Sacco va mettre un certain temps à réagir. Finalement, dimanche, elle présente des excuses publiques : "Les mots ne peuvent exprimer à quel point je suis désolée, et à quel point il est nécessaire que je m'excuse auprès du peuple sud-africain, que j'ai heurté par un tweet inutile et inconsidéré", a dit Justine Sacco dans un communiqué relayé par ABC News et le journal sud-aficain The Star.
Pour autant, le mal est fait pour cette femme ; sur Internet, son nom est synonyme de racisme. Et certais n'hésitent pas à s'acharner sur son compte : le site américain Buzzfeed a fouillé dans les archives de ses précédentes publications et a relevé dans un article "16 autres tweets que Justine Sacco pourrait regretter"... Autre conséquence, le site justinesacco.com a été créé en vue de récolter des fonds pour lutter contre le sida en Afrique. Depuis, les comptes Twitter et Facebook de l'ex-chargée de com' de IAC ont été supprimés.

Source: http://news.fr.msn.com/m6-actualite/monde/elle-publie-un-tweet-raciste-sa-vie-devient-un-enfer


vendredi 19 juillet 2013

Le mois de mai a été le troisième plus chaud jamais enregistré sur Terre




En France, on se souviendra d'un mois de mai 2013 quasi hivernal et pourtant, à l'échelle mondiale, ce fut l'un des plus chauds.


Photo d'illustration.
Photo d'illustration. © CROPIX/SIPA
 
En Europe de l'Ouest, et notamment en France, on se souviendra d'un mois de mai 2013 quasi hivernal, et pourtant, au niveau de la planète, il a été le troisième plus chaud depuis le début des relevés en 1880, a indiqué jeudi l'Agence océanographique et atmosphérique américaine (NOAA). "Avec 1998 et 2005, il s'agit du troisième mois de mai le plus chaud (15,46 °C en moyenne) depuis le début des relevés en 1880", annonce la NOAA dans un communiqué. La période de janvier à mai se classe au huitième rang des plus chaudes sur les 134 dernières années, poursuit-elle.

Ce printemps a été l'un des plus froids et agités des 30 dernières années en France, et globalement, le mois de mai a eu de forts accents d'hiver sur l'Europe occidentale, avec de la neige tombée en plaine en Suisse et un thermomètre qui a battu des records à la baisse aux Pays-Bas. 

En revanche, il a été plus chaud que la moyenne en Europe de l'Est et du Nord, avec des records en Suède, dans le nord de la Sibérie, en Russie occidentale et dans le centre de l'Australie, indique la NOAA.
  


Source: http://www.lepoint.fr/science/le-mois-de-mai-a-ete-le-troisieme-plus-chaud-jamais-enregistre-sur-terre-20-06-2013-1684213_25.php
 

La voiture anti-bouchon





La voiture volante TF-X imaginée par Terrafugia.
La voiture volante TF-X imaginée par Terrafugia. © Terrafugia
 
 La voiture volante pour éviter les bouchons est un vieux rêve d'inventeur. La TF-X imaginée par Terrafugia est très astucieuse. Elle décolle sur place grâce à deux hélices mues électriquement se déployant à l'horizontale de part et d'autre du véhicule. Puis, une fois la bonne altitude atteinte, une autre hélice, placée à l'arrière et actionnée par le moteur thermique, prend le relais. Le constructeur vise une autonomie de 800 kilomètres et prévoit un pilote automatique pour soulager le pilote, dont la formation ne pourrait prendre que cinq heures ! Et aucun crash à craindre, car, à la moindre défaillance, un parachute se déploie pour poser la TF-X en douceur... En attendant les huit à douze ans de développement encore nécessaires, Terrafugia propose une autre voiture volante, la Transition, qui, elle vole déjà.


Source: http://www.lepoint.fr/science/la-voiture-anti-bouchon-27-06-2013-1700778_25.php
 

Biens mal acquis : poursuivi en France, relaxé aux États-Unis



Un juge fédéral américain a abandonné les poursuites contre Teodorin Obiang, fils du président de Guinée équatoriale. En France, la procédure suit son cours.

Teodorin Obiang, second vice-président de Guinée équatoriale, lors du 7e sommet du groupe des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) en décembre 2012.
Teodorin Obiang, second vice-président de Guinée équatoriale, lors du 7e sommet du groupe des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) en décembre 2012. © Xavier Bourgois / AFP
 
La justice américaine vient de se casser les dents sur Teodorin Obiang, tandis qu'en France le fils du président de la Guinée équatoriale continue d'être poursuivi dans la procédure dite des "biens mal acquis". Le ministère américain de la Justice avait procédé à la saisie du jet de Teodorin Obiang, mais le magistrat Rudolph Contreras a jugé que les preuves présentées par le gouvernement américain, prétendant que l'achat de cet avion avait été effectué par de l'argent gagné grâce à la corruption, étaient insuffisantes.
C'est la deuxième fois qu'un magistrat indépendant renvoie le gouvernement américain dans ses cordes. En juin 2012, dans une procédure similaire, des biens immobiliers du fils Obiang à Los Angeles avaient été saisis. Là aussi, le juge avait rejeté les demandes gouvernementales au motif de preuves trop "vagues", jugeant qu' "il n'y a aucun fait qui démontre que Teodoro Obiang a participé à de l'extorsion de fonds".


La morale et le droit

En France, les ennuis du fils du président, également vice-président de la Guinée équatoriale, ne sont pas terminés. Teodorin Obiang est toujours la cible d'un mandat d'arrêt international. Il a d'ailleurs failli être interpellé au Brésil, le mois dernier, à la demande de la justice française. À l'automne 2011, Roger Le Loire et René Grouman, qui enquêtent depuis décembre 2010 sur les conditions dans lesquelles trois chefs d'État africains (Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang Nguema et le défunt président gabonais Omar Bongo) ont acquis un important patrimoine en France, ont fait saisir les voitures de luxe et les grands crus de Téodorin Obiang, de même que son hôtel particulier parisien de six étages.
"Dans cette affaire, il y a le droit et une conception particulière de la morale. Nous voulons faire prévaloir la stricte application du droit", rappelle Me Patrick Klugman, l'un des conseils de Teodorin Obiang. "Nous espérons que la justice française saura se montrer aussi rigoureuse que la justice américaine." Réponse en juin, lorsque la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris se prononcera sur la régularité de la procédure.
 


jeudi 18 juillet 2013

Vatican : l'habit ne fait pas le pape



De plus en plus "normal", le pape François a décidé d'abolir le cérémonial qui imposait au président italien de se présenter à lui vêtu d'un frac.

Le pape François et le président italien Napolitano lors de l'investiture du souverain pontife, le 19 mars dernier.
Le pape François et le président italien Napolitano lors de l'investiture du souverain pontife, le 19 mars dernier. © AFP
 
Le pape François continue sa révolution tranquille. Recevant samedi Giorgio Napolitano, première visite officielle du pontificat d'un chef d'État étranger au Saint-Siège, le souverain pontife a aboli le lourd cérémonial qui imposait au chef d'État de se présenter à lui vêtu d'un frac et d'arborer les insignes de sa présidence. Napolitano sera reçu en costume sombre. Pape Francesco entend ainsi envoyer un signe d'humilité et normaliser les relations entre le Vatican et les institutions politiques.  
 Source: http://www.lepoint.fr/confidentiels/vatican-l-habit-ne-fait-pas-le-pape-07-06-2013-1677884_785.php
 


Un Libanais sunnite ayant épousé une Druze se fait trancher le pénis



Le couple s'était uni contre l'avis des parents de la jeune fille. L'homme a été torturé par les frères de la mariée.

Un Libanais sunnite ayant épousé une jeune fille druze a eu le pénis tranché et les dents arrachées par des proches de sa femme, opposés à leur union, a rapporté mercredi la presse locale. Rabih, 39 ans, et Roudeina, de 20 ans sa cadette, s'étaient connus sur Facebook et s'étaient mariés devant un cheikh début juillet, contre l'avis des parents de la jeune fille, selon le quotidien à gros tirage An Nahar.
Rabih est un sunnite de la région du Akkar, dans le nord du Liban, et Roudeina est une Druze de Bayssour, une localité de la région d'Aley, dans la montagne libanaise. Furieux, les frères de la mariée, dont l'un est soldat, ont tendu un piège à Rabih, le faisant venir à Bayssour sous prétexte d'une réconciliation. Ils l'ont alors roué de coups, lui ont arraché les dents et tranché le pénis. "Il aurait pu être tué, si les habitants de la localité n'étaient pas intervenus", a rapporté le quotidien, citant des sources de sécurité.

Les deux frères ont pris la fuite, tandis que Rabih a été transporté à l'hôpital. Sa famille a aussitôt dénoncé "un crime impardonnable et odieux". Les mariages entre Druzes et non-Druzes sont extrêmement rares, et bannis par cette communauté hétérodoxe établie en majorité au Liban, en Syrie et en Israël. D'une manière générale, les mariages interreligieux ne sont pas courants au Liban, pays de 18 communautés religieuses qui a connu une guerre civile (1975-1990).

Source: LePoint.fr


dimanche 9 juin 2013

Vérités sur les radars. Vidéo à voir d'urgence




Madame, Monsieur, 
Si vous faites partie de ces millions de Français qui n’ont pas une conduite dangereuse, mais qui conduisent dans l’angoisse de se faire piéger par des radars situés à des endroits absurdes, de perdre des points et payer une amende pour quelques km/h de plus que la limite autorisée… Cliquez d’urgence sur ce lien.

Vous accéderez à un message très important de la Secrétaire Générale de la Ligue de Défense des Conducteurs, Christiane Bayard.

Il contient des révélations fracassantes sur la politique de répression routière que le gouvernement et les grandes entreprises liées au business des radars sont en train de développer dans notre pays.
Il est probable que les pouvoirs publics réagissent violemment à ce message. Mais nous avons décidé, avec toute l’équipe de La Ligue de Défense des Conducteurs, de prendre le risque de vous l’envoyer quand même.
N'hésitez pas à transférer cet email à vos contacts : tous les Français doivent savoir.

Le Bureau de la Ligue de Défense des Conducteurs
MERCI DE CLIQUER ICI



lundi 27 mai 2013

Bonne nouvelle ! Cuba sauvera le monde: La médecine cubaine a découvert le vaccin contre le cancer !




La nouvelle fait déjà grand bruit dans le monde médical occidental. Les américains sont fous de rage. Les chercheurs cubains annoncent que le CIMAVAX EGF, un vaccin cubain contre le cancer du poumon a prouvé son efficacité.

Des millions de patients dans le monde vont pouvoir être sauvés. Selon la correspondante de CCN, la recherche cubaine accorde une priorité au combat contre le cancer. Le cancer du poumon est considéré comme l'un des cancers les plus graves, fréquents et mortels au monde. L'Organisation Mondiale de la Santé a fait savoir que cette maladie tue chaque année 5 millions de personnes, et que la tendance est à la hausse.
On estime qu'en 2030 8 millions de personnes mourront par an de cette maladie. À Cuba, 20 000 personnes meurent chaque année de cancer du poumon. Elle est la principale cause de mort dans 12 des 15 provinces cubaines. Des chercheurs du Centre d'Immunologie moléculaire de La Havane ont mis au point le vaccin thérapeutique CIMAVAX EGF, qui est le résultat de 25 ans de recherche sur les maladies associées au tabagisme.
Le docteur Gisela Gonzalez qui a dirigé l'équipe de chercheurs qui a créé le vaccin pense que grâce à ce médicament le cancer du poumon pourrait devenir une maladie chronique contrôlable, car le vaccin favorise la génération d'anticorps contre les protéines qui déclenchent la prolifération sans contrôle des cellules cancérigènes. Le vaccin est appliqué chez des patients souffrant de cancer du poumon très avancé (stade 3 et 4) qui n'ont pas de réponse positive à d'autres traitements comme la chimiothérapie et la radiothérapie. Il améliore de façon significative la qualité de la vie des patients en stade terminale.



mercredi 10 avril 2013

Le cerveau d'Einstein exposé dans un musée



Deux bouts du cerveau du célèbre physicien sont exposés sous verre dans un musée de Londres.
 

Le cerveau d'Einstein exposé dans un musée
Deux morceaux du cerveau du physicien Albert Einstein dans un musée à Londres.
REUTERS

 

Deux petites parties du cerveau d'Albert Einstein sont exposées dès le 29 mars au sein de la Wellcome Collection de Londres, rapporte TheGuardian. Le titre de l'exposition The Mind as Matter -la matière de l'esprit- se consacre exclusivement au plus mystérieux des organes humains. Dans ce musée dédié à l'art et à la science, sont réunis plus de 150 objets qui ont pour thème le cerveau et les recherches qui en découlent.

Les deux parties de la cervelle d'Einstein ne sont pas les seuls organes visibles lors de l'exposition. Elles côtoient le cerveau d'Edward Rulloff, célèbre meurtrier du 19e siècle , qui figure comme l'un des plus gros jamais connus. Ou encore le cerveau d'Helen Gardener "qui a lutté pour prouver que la différence de masse cérébrale selon le sexe n'avait aucune incidence sur les capacités intellectuelles" selon Europe1. Est également visible un morceau de cerveau qui a pris une balle de revolver.

Le cerveau d'Einstein en 240 morceaux

Albert Einstein avait demandé lors de sa mort -survenue en 1955- que son corps soit inhumé. Son cerveau a d'abord été prélevé, coupé en 240 morceaux, et dispersé aux quatre coins du globe. Nombreux sont les chercheurs qui ont tenté d'analyser pendant des années les raisons d'une telle intelligence chez le chercheur théoricien. Les résultats ne sont pas très convaincants.
Au final, l'exposition "ne demande pas ce que le cerveau fait pour nous mais ce que nous faisons pour le cerveau", informe le musée. Tout un programme.

 



vendredi 5 avril 2013

Il sauve une fillette tombée dans l'Estuaire : "Je n'ai pas réfléchi et j'ai plongé"



Un Angoumoisin de 21 ans a secouru au péril de sa vie une fillette de 8 ans. Le père de l'enfant est toujours porté disparu

Cyril Chambriard, quelques minutes après le sauvetage.

Cyril Chambriard, quelques minutes après le sauvetage. (photo Gérard Mounier)

Sans le courage de Cyril Chambriard, un Angoumoisin de 21 ans, il est probable que la fillette de 8 ans se serait noyée dans la Gironde, où elle venait de tomber vendredi après-midi près du port de Vitrezay, sur la commune de Saint-Sorlin-de-Conac, en Charente-Maritime (17).

Alerté par des témoins, le jeune serveur, qui préparait la saison dans le restaurant situé à proximité, n'a pas hésité à se jeter dans une eau à 6 degrés et profonde de 3 mètres en voyant l'enfant emporté par le courant à une vingtaine de mètres de la berge. Cette dernière est physiquement indemne mais psychologiquement très choquée.

Les recherches ont repris pour retrouver le père de famille Ce dimanche matin, la gendarmerie a réactivé le dispositif de recherche afin de retrouver le corps du père de famille disparu vendredi après-midi dans la Gironde. Les recherches se font à l'aide d'un hélicoptère basé à Mérignac, de la brigade nautique de Royan et de patrouilles terrestres.

« Ça m'a paru naturel de le faire. Je n'ai pas vraiment réfléchi. J'ai retiré de mes poches mon téléphone, mon argent, j'ai enlevé mes chaussures, et j'ai plongé. À l'aller, ça allait, mais il y avait beaucoup de courant et de tourbillons. Au retour, j'ai cru que je n'atteindrais pas la digue. Au début, elle s'est agrippée à mon épaule puis elle s'est accrochée devant moi. Elle était consciente mais frigorifiée, et elle avait bu la tasse. Près du bord, des gens nous ont lancé des gilets, puis ils l'ont fait remonter et ensuite ils m'ont aidé. »

Cyril mettra plusieurs minutes à reprendre son souffle. Il comprend alors que la fillette n'est pas la seule à être tombée à l'eau. « Je l'ai prise dans mes bras pour la sortir de l'eau. Elle était gelée. Elle a dit : "Mon papa est mort." Ça nous a fait un choc, mais le corps était introuvable », explique le patron du restaurant, Jean-François Bodet.

Elle jouait sur la jetée 

« Alerté par les cris de la fillette, un couple de personnes âgées a tenté de la secourir avec un bâton, mais en vain. Quelqu'un a d'abord tenté de se mettre à l'eau, mais le courant était trop fort. Je ne suis pas un excellent nageur, alors je suis allé chercher des gens au restaurant qui étaient sportifs pour nous aider. Nous n'avons vu que la fillette. C'est elle qui, une fois secourue par Cyril, nous a expliqué qu'elle était tombée en jouant sur la jetée et que son père avait sauté pour la retrouver. Lorsque nous sommes arrivés, il avait probablement déjà sombré », raconte un témoin.

« Le père a tenté de la récupérer en allant dans l'eau, il a vraisemblablement perdu très vite connaissance », confirme le capitaine Patrick Verdière, commandant de la compagnie de gendarmerie de Jonzac.

A-t-il fait un malaise cardiaque à cause de la température de l'eau ? La thèse serait envisagée par les enquêteurs, qui ont déployé avant-hier et hier d'importants moyens pour retrouver Antoine Chevallier, 53 ans et résidant à Marcillac (33), mais sans succès pour l'instant. Aujourd'hui encore, des plongeurs de la gendarmerie, des patrouilles pédestres ainsi qu'un hélicoptère basé à Mérignac (33) devraient poursuivre les recherches.

Des recherches encore infructueuses puis suspendues, ce dimanche à 20h.
« Je n'ai pas à étaler une quelconque fierté. Dans un sens, j'ai sans doute sauvé la vie d'une fillette, mais il y a aussi la mort d'un homme dans cet accident », conclut Cyril.

Source: http://www.sudouest.fr/2013/03/10/je-n-ai-pas-reflechi-et-j-ai-plonge-dans-la-gironde-990072-7.php#xtor=EPR-260-[Newsletter]-20130310-[zone_info]

 



jeudi 7 mars 2013

Un gène du cerveau trouvé chez l'Homme mais pas chez les singes



Le gène miR-941, codant pour un microARN régulateur de gènes, serait apparu après la divergence entre le dernier ancêtre commun à l'Homme et au chimpanzé et se trouve ainsi être le propre de notre espèce. Très actif dans le cerveau, il pourrait jouer un rôle dans l'intelligence humaine.
 
Les microARN sont de courtes molécules d'ARN, produites par l'ADN, connues pour réguler l'expression des gènes en venant se fixer sur les séquences codantes, empêchant leur transcription et les réduisant au silence. 

Dans une étude, des scientifiques de l'université d'Édimbourg (Écosse) viennent de mettre en évidence un microARN, miR-941, qui ne serait présent que chez l'espèce humaine. En effet, après comparaison des génomes de 11 espèces de mammifères, dont l'Homme, les chimpanzés, les gorilles et les souris, il s'avère que cette séquence y est absente. 

À quoi peut bien servir ce miR-941 ? Il pourrait être lié au fonctionnement cérébral car il est surexprimé dans deux régions du cerveau, connues pour participer à nos prises de décisions ou associées au langage. Un nouveau gène de l'intelligence ? De plus, les auteurs de ce travail, publié dans Nature Communications, expliquent que la délétion de la région chromosomique qui code pour miR-941 aboutit à un retard mental.
Le cerveau humain est bien plus gros que celui de ses plus proches cousins. Est-ce en partie grâce à miR-941 ?
Le cerveau humain est bien plus gros que celui de ses plus proches cousins. Est-ce en partie grâce à miR-941 ? © Por adrines, arteyfotografia
miR-941, un gène qui détient encore des secrets
 
Cependant, il faut rester prudent quant à l'interprétation des résultats, comme le font les chercheurs. Sur ce même fragment de chromosome on trouve une vingtaine d'autres gènes, et rien ne permet de déterminer lequel est responsable de la diminution des facultés intellectuelles. Pas de conclusion trop hâtive donc. 

Que sait-on finalement de miR-941 ? D'après les premiers éléments, il serait apparu entre -6 et -1 million d'années, depuis un fragment d'« ADN poubelle », et serait devenu opérationnel sur un très court laps de temps. Le nombre de copies serait très variable au sein de notre espèce, et celui-ci aurait commencé à diminuer depuis les migrations en dehors de l'Afrique. Le microARN jouerait un rôle dans la différenciation cellulaire : il est très présent dans les cellules souches pluripotentes avant que celles-ci ne se spécialisent, et disparaît après. 

Pour la première fois selon les auteurs, on aurait retrouvé un gène propre à l'espèce humaine et doté d'une fonction unique. Il y a cependant fort à parier qu'il en existe beaucoup d'autres et que ceux-ci contribuent peut-être à expliquer ce qui fait l'Homme.


lundi 4 mars 2013

Pratiquer la musique avant 7 ans modifie le cerveau pour la vie



Les musiciens ayant commencé à pratiquer avant 7 ans ont une meilleure connectivité au niveau des aires motrices du cerveau et sont plus à l’aise que les autres, musiciens ou non, dans des tâches de coordination des gestes. Cependant, une fois cet âge dépassé, ces bénéfices de l'apprentissage de la musique n’apparaissent plus.
 
Pratiquer la musique, c’est bien. Commencer avant 7 ans, c’est mieux ! C’est du moins ce qui ressort d’une étude parue dans le Journal of Neuroscience, montrant qu’avant cet âge sensible, jouer d’un instrument favorise la coordination des gestes et renforce les connexions cérébrales dans les régions motrices de l’encéphale sur l'ensemble de la vie. 

Ce travail, dirigé par Virginia Penhune, de l’université Concordia (Montréal, Canada), a fait appel à 36 musiciens adultes rangés en deux groupes. Une première moitié avaient commencé les cours de musique avant 7 ans. L’autre moitié, dotée d’autant d’expérience musicale, a été initiée aux instruments après cet âge. Enfin, un troisième lot réunissait des personnes n’ayant que peu de pratique de la musique, voire aucune. 

L’expérience consistait à tester leurs facultés motrices dans un exercice déconnecté de la pratique des instruments. Il s’agissait d’évaluer l'aptitude à apprendre une séquence de mouvements puis à l’exécuter. En plus de ce petit exercice, les volontaires étaient soumis à une scintigraphie cérébrale afin de visualiser la substance blanche de leur cerveau, là où s’effectuent de nombreux contacts entre les neurones.
La musique est bénéfique pour le cerveau. Surtout si on commence tôt !
La musique est bénéfique pour le cerveau. Surtout si on commence tôt ! © Vally, StockFreeImages.com
Les cerveaux des musiciens précoces mieux branchés
Lors du test moteur, les musiciens ayant commencé avant l’âge de 7 ans étaient mieux coordonnés que leurs homologues. La comparaison des cerveaux révèle les raisons du succès des musiciens précoces. Leur corps calleux, zone qui relie et coordonne l’activité des deux hémisphères cérébraux, était plus dense, preuve de connexions plus nombreuses entre les aires motrices. Une analyse plus détaillée montre même que plus on pratique jeune, plus nombreuses encore sont ces synapses.
La comparaison entre les non-musiciens et ceux ayant commencé après 7 ans a de quoi surprendre. Même si la pratique d’un instrument exige de la coordination, on ne retrouve aucune différence dans la substance blanche des membres des deux groupes. Autrement dit, il n’y a pas de juste milieu : ou bien le cerveau se modifie avant 7 ans, ou bien il ne se modifie pas du tout. 

La pratique de la musique, excellente pour la coordination des gestes
 
Ainsi la musique peut transformer le cerveau. Mais attention à l’interprétation : cela ne veut pas dire que les plus grands artistes seront ceux qui auront eu les débuts les plus précoces. Car le talent n’est pas qu’une histoire d’âge, relevant aussi du don, de la capacité à transmettre l’émotion ou du style musical. 

Il n’est d'ailleurs jamais trop tard pour faire bénéficier son cerveau des bienfaits de la musique. Une recherche récente révèle en effet qu’après 2 semaines de pratique intensive, des volontaires ont vu la matière grise se réorganiser. En peu de temps, ils acquéraient aussi une meilleure coordination des mouvements. Les personnes gauches savent ce qui leur reste à faire…

Source: Futura Science

jeudi 28 février 2013

Des robots remplaceront-ils bientôt les médecins ?



Serons-nous bientôt soignés par des machines ? Deux informaticiens américains ont développé un robot nettement plus fort que les médecins pour diagnostiquer les maladies et proposer le traitement adéquat. L’intelligence artificielle fait un nouveau pas en avant.
À l’avenir, les hôpitaux engageront peut-être des employés d’un genre nouveau. Si les robots chirurgiens intègrent peu à peu les blocs opératoires, bientôt, ils pourraient être accompagnés de leurs équivalents médecins. C’est du moins ce que laissent sous-entendre les travaux de deux chercheurs américains de l’université d’Indiana, ayant développé une machine bien meilleure que les humains pour prévoir les maladies et proposer les traitements les plus pertinents. 

Kris Hauser et Casey Bennett avaient déjà travaillé sur un robot capable de déterminer la thérapie adéquate pour une personne à un instant donné de la maladie. En partant de cette architecture, ils ont développé un nouveau programme afin de lui donner les moyens de s’adapter aux changements permanents de la situation du malade au cours du temps. 

Cet ordinateur combine désormais deux modèles théoriques lui permettant de faire des prévisions plutôt précises, appelés processus décisionnels markoviens et réseaux de décision dynamique. À partir de données cliniques, ces modèles statistiques permettent d'extraire les différentes pathologies possiblement liées aux symptômes. Quelques informations lui suffisent pour conclure sur la situation probable. 

Le robot écrase l’Homme pour les diagnostics
 
Dans la vie de tous les jours, les médecins sont parfois un peu obligés de tâtonner face à certaines maladies complexes. Des symptômes identiques peuvent apparaître pour des troubles différents. De ce fait, leur taux de réussite dans le diagnostic n’est pas de 100 %. De la même façon, le traitement préconisé n’est pas systématiquement le plus adapté, obligeant le patient à revenir, puisque son mal ne disparaît pas.
Ce graphique montre l'efficacité du robot (en bleu) face à la médecine classique (en rouge). Si le pronostic est plus pertinent de 41,9 %, les auteurs considèrent également que son coût d'utilisation (costs) est inférieur de 58,5 %. On serait presque tenté de confier sa santé à un programme informatique...
Ce graphique montre l'efficacité du robot (en bleu) face à la médecine classique (en rouge). Si le pronostic est plus pertinent de 41,9 %, les auteurs considèrent également que son coût d'utilisation (costs) est inférieur de 58,5 %. On serait presque tenté de confier sa santé à un programme informatique... © Avec l'aimable autorisation de l'université d'Indiana
Les auteurs de ce travail publié dans Artificial Intelligence in Medicine ont éprouvé leur machine en comparant la précision de ses prévisions par rapport à celles des médecins. Les données relatives à la santé de 500 personnes ont donc été fournies au robot. Celles-ci souffraient le plus souvent de dépression ou de maladies chroniques comme l’hypertension ou le diabète.
D’après les estimations des chercheurs, l’intelligence artificielle écrase l’intelligence humaine. Cette première s’est montrée 42 % plus pertinente dans le diagnostic et le traitement à suivre pour les patients. 

La fin des médecins humains, remplacés par des robots ?
 
Un tel succès n’est pas sans répercussions bénéfiques pour le système de santé et la société dans son ensemble. Un diagnostic plus rapide évite au patient une deuxième visite chez le médecin, ce qui l’engage à moins de frais. En retour, un traitement plus efficace permet là aussi de gagner de l’argent, mais aussi du temps. 

Le robot pourrait même faire des suppositions lorsque les données manquent. Dès qu’il en dispose, il peut vérifier ou infirmer ses hypothèses de départ et adapter son jugement, exactement comme le fait un médecin qui réajuste son point de vue en fonction d’éléments nouveaux.
Cela sonne-t-il le glas des médecins humains ? Probablement pas : ils ont le temps de voir venir, car pour les auteurs, la machine reste un outil. Ses algorithmes la rendent précise dans son interprétation, mais l’avis humain reste fondamental. Pour profiter au mieux de l’intelligence artificielle, il faut la faire collaborer avec notre esprit, afin que les deux se complètent au mieux. Et soignent plus efficacement.


mardi 26 février 2013

Microsoft corrige en urgence une faille d’Internet Explorer

Découverte la dernière semaine de l'année 2012, une faille critique d’Internet Explorer (versions 6, 7 et 8) a été colmatée par Microsoft grâce à un correctif à appliquer d’un seul clic. Malheureusement, celui-ci n’est que temporaire.

Il n’aura pas fallu longtemps à Microsoft pour réagir, preuve que le danger était réel. L’éditeur de Redmond vient en effet de publier un correctif pour son navigateur Internet Explorer, afin de combler une faille de sécurité critique annoncée le 29 décembre dernier par l’intermédiaire d’un bulletin de sécurité spécial. 

Il faut dire qu’il y avait urgence, puisque Microsoft reconnaissait que cette faille était déjà exploitée pour des attaques malveillantes de type « 0-day », c'est-à-dire sans qu’il existe de protection pour les contrer. Cependant, toutes les versions d’Internet Explorer n’étaient pas touchées. Le problème concernait en effet les versions 6, 7 et 8 sous Windows XP et Vista, mais pas Internet Explorer 9 sous Windows 7 ni Internet Explorer 10 sous Windows 8.
Une nouvelle faille de sécurité touche le navigateur Internet Explorer. Mais seulement dans ses versions 6, 7 et 8 utilisées sous Windows XP et Vista. Les utilisateurs de Windows 7 et Windows 8 ne sont pas concernés.
Une nouvelle faille de sécurité touche le navigateur Internet Explorer. Mais seulement dans ses versions 6, 7 et 8 utilisées sous Windows XP et Vista. Les utilisateurs de Windows 7 et Windows 8 ne sont pas concernés. © Microsoft
Concrètement, à cause de cette faille située au niveau de la gestion de la mémoire par le navigateur, un pirate pouvait prendre le contrôle d’un PC si son utilisateur visitait une page piégée ou cliquait sur un lien malicieux (dans son logiciel de courrier électronique ou de messagerie instantanée). De quoi faciliter la propagation d’un ver ou d’un virus ou subtiliser des informations personnelles comme des codes d’accès ou un numéro de carte bancaire.

Une simple rustine pour le moment
 
Avant de publier son correctif en début de semaine, Microsoft conseillait d’effectuer une vérification des paramètres de sécurité d’Internet Explorer afin de les régler en position maximale pour bloquer l’exécution de scripts ActiveX. Le patch proposé depuis, de type Fix It, permet de combler la faille sans avoir à redémarrer l’ordinateur

Mais attention : il ne s’agit que d’une simple rustine, une solution provisoire qui modifie quelques clés du registre de Windows, mais qui est loin de résoudre totalement le problème. Il faudra sans doute attendre pour cela le 8 janvier ou le 12 février 2013, date des prochains Patch Tuesdays, ces jours de diffusion de correctifs pour l’ensemble des logiciels Microsoft. On trouvera peut-être des mises à jour spécifiques aux versions 6, 7 et 8 d’Internet Explorer. Alors seulement, ces versions seront définitivement protégées contre cette faille de sécurité.

lundi 25 février 2013

Une unique protéine pourrait-elle soigner cancers, Alzheimer et infections ?



Un remède miracle ? Des chercheurs américains ont montré qu’une protéine, appelée Tat-bécline 1, stimule un mécanisme cellulaire qui préserverait d’un spectre très large de pathologies, allant des cancers aux infections en passant par les maladies neurodégénératives… Une piste à creuser absolument !
 
Un pour tous, tous pour un. Cette formule célèbre des mousquetaires d’Alexandre Dumas père pourrait s’appliquer à un éventuel médicament potentiellement capable de prévenir (et pourquoi pas de traiter) une large gamme de maladies parmi les plus terribles rencontrées par l’espèce humaine. Rien que cela... 

C’est du moins ce qu’espère une équipe de chercheurs affiliés à l’University of Texas Southwestern Medical Center (Dallas, États-Unis). À ce stade d’expérimentation, ils sont conscients que leur protéine modifiée, Tat-bécline 1, est encore bien loin de devenir le remède miracle au cancer, aux maladies neurodégénératives ou aux infections. Cependant, les premières analyses publiées dans Nature suscitent l’optimisme. 

L’autophagie comme moyen de prévention des maladies
 
Ce peptide correspond à une partie de la séquence d’une protéine humaine, la bécline 1. De précédentes études ont mis en avant son rôle clé dans le déclenchement d’un processus fondamental : l’autophagie. C’est le moyen utilisé par les cellules pour recycler leurs protéines et les autres molécules usagées afin de récupérer les briques nécessaires à l’élaboration de nouveaux composés. Pour ce faire, la cellule utilise des enzymes qui digèrent une partie du cytoplasme.
La maladie d'Alzheimer, la principale cause mondiale de démence, se caractérise par l'accumulation de protéines, nommées bêta-amyloïdes et Tau, dans le cerveau. Une autophagie efficace, induite par la bécline, pourrait débarrasser l'encéphale de ces déchets.
La maladie d'Alzheimer, la principale cause mondiale de démence, se caractérise par l'accumulation dans le cerveau de protéines nommées bêta-amyloïdes et Tau. Une autophagie efficace, induite par la bécline, pourrait débarrasser l'encéphale de ces déchets. © Mark Lythgoe, Chloe Hutton, Wellcome Images, Flickr, cc by nc nd 2.0
L’autophagie est nécessaire à l’équilibre de la cellule et à sa bonne santé. Certains troubles ou maladies, comme le vieillissement, les cancers, certaines pathologies neurologiques ou infectieuses sont parfois associées à un dérèglement de ce processus naturel. L’activité de la bécline 1 a également été montrée dans la protection contre les cancers du sein, du poumon ou des ovaires.
Les auteurs ont donc voulu tester les propriétés pharmacologiques de leur molécule particulière, dotée d’une affinité pour le VIH, le virus du Sida. Les souris traitées sont restées insensibles à deux infections potentiellement mortelles, que ce soit par le virus du Nil occidental ou celui du chikungunya. Expérimenté sur des cellules humaines, le VIH n’est jamais parvenu à pénétrer ses cibles. 

Tat-bécline 1, le médicament pour sauver l’humanité ?
 
Ce travail n’en est qu’à un stade très préliminaire, mais toutes ces recherches cumulées suggèrent que la Tat-bécline 1 serait dotée d’un pouvoir préventif plutôt efficace. Les chercheurs misent également sur son pouvoir thérapeutique et souhaitent creuser davantage la piste. 

Qu’en attendre ? Les remèdes miracles annoncés à l’avance se sont souvent révélés impuissants. La preuve : le Sida se traite à l’aide de trithérapies (associations de trois médicaments) sans pour autant éliminer le virus, quand les cancers nécessitent plusieurs traitements, différents selon les cas et les patients. Quant à Alzheimer ou les autres maladies neurodégénératives, les succès sont pour l’heure très limités, et les pathologies ne cessent de progresser avec l’âge. Au mieux, la Tat-bécline 1 pourrait servir de complément aux thérapies déjà proposées… Mais ne devrait pas à elle toute seule sauver le monde !


jeudi 21 février 2013

La liste des médicaments à bannir selon la revue Prescrire



Après le Médiator, les pilules de 3e et 4e générations ou le Diane 35, la revue Prescrire enfonce le clou en établissant une liste de médicaments qui, selon elle, devrait être retirés du marché pour les dangers qu’ils représentent. Cela permettra-t-il d’éviter un nouveau scandale sanitaire ?
 
Chaque année, la revue Prescrire a pris pour habitude de publier dans son édition de février le palmarès des meilleurs médicaments mis sur le marché l’année précédente. L’année 2012 semble ne pas avoir été un très bon cru. Aucun des traitements n’a reçu de la part de la rédaction la mention « Pilule d’or », récompensant des progrès conséquents. 

Seuls deux traitements, contre le cancer métastasé de la prostate et l’hépatite C chronique, sont considérés comme des avancées thérapeutiques, même si leur efficacité est modérée. En revanche, sur les 80 autres traitements évalués, 15 seraient même dangereux, soit près d'un sur cinq. Des résultats qui ont de quoi inquiéter… 

Ce genre d’alerte n’a rien de nouveau. L’une d’elles a été lancée dans un livre, publié en septembre dernier par Bernard Debré et Philippe Even et qui avait fait polémique. Les affaires récentes du Médiator, des pilules de 3e et 4e générations ou du Diane 35 révèlent peut-être quelques failles de la part des autorités sanitaires. 

Des médicaments inutiles et trop dangereux
 
C’est du moins l’avis de Prescrire qui publie sur son site la « liste des médicaments plus dangereux qu’utiles ». La revue considère qu’en 2013 circulent encore bien trop de traitements dont la balance bénéfices-risques est défavorable aux patients. La faute, selon elle, au laxisme des agences de santé qui devraient retirer de la vente toutes ces molécules.
Devrions-nous nous débarrasser d'un médicament sur cinq ? Certains accusent des traitements d'être inefficaces et dangereux. Ce à quoi d'autres rétorquent que quelques patients ne répondent pas toujours aux molécules classiques et ont besoin, pour être soignés efficacement, de recourir à ces médicaments suspects.
Devrions-nous nous débarrasser d'un médicament sur cinq ? Certains accusent des traitements d'être inefficaces et dangereux. Ce à quoi d'autres rétorquent que quelques patients ne répondent pas toujours aux molécules classiques et ont besoin, pour être soignés efficacement, de recourir à ces médicaments suspects. © Gimbat, StockFreeImages.com
La rédaction s’est arrêtée sur les analyses parues dans ses colonnes entre 2010 et 2012. Le constat n’a rien de rassurant car la liste est longue. Y sont mentionnés :
  • les médicaments actifs qui exposent à des risques disproportionnés en regard des bénéfices qu’ils procurent ;
  • des médicaments anciens aujourd’hui dépassés en efficacité et en sûreté par des molécules plus modernes ;
  • des traitements récents dont la balance bénéfices-risques est inférieure à ceux déjà existants ;
  • les substances dont l’efficacité n’est pas prouvée au-delà de l’effet placébo et dont les dommages potentiels sont disproportionnés ;
  • les associations médicamenteuses qui exposent aux effets indésirables cumulés et à des interactions dangereuses.
Une liste pour faire réagir les autorités sanitaires ?
 
Parmi les médicaments montrés du doigt, certains sont pourtant communs. Le Motilium (dompéridone), par exemple, expose les patients à des troubles cardiaques et augmente les risques de mort subite. Le Xenical, déjà incriminé et qui combat l’obésité avec un succès très relatif, entraîne des troubles digestifs et abîme le foie. Le Zyban ou le Champix, utilisés pour aider au sevrage tabagique, ne sont pas non plus dénués d’effets secondaires importants. 

Ce ne sont que quelques exemples. La rédaction de Prescrire veut probablement pousser à réagir l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Elle rappelle également que certains produits sont appréciés des soignants et des patients, notamment grâce aux efforts payants des publicités, sans pour autant démontrer une réelle efficacité. Les accusations portent sur l’attentisme des autorités sanitaires qui n’informeraient pas suffisamment médecins, pharmaciens et population des avantages et des inconvénients de chaque médicament.


mercredi 20 février 2013

De la bière pour traiter le diabète ou certains cancers ?



Il a été démontré que des composés de la bière issus du brassage du houblon, les humulones, pouvaient contribuer à traiter différentes pathologies, comme le diabète ou le cancer. Leur conformation précise vient d’être établie, ouvrant la voie au développement de nouveaux médicaments…

La bière serait-elle aussi vieille que la civilisation ? Il y a 5.000 ans déjà, le peuple sumérien louait Ninkasi, la déesse de la bière. Cette boisson alcoolisée s’obtient après un mélange de malt et d’eau chaude, entraînant après différents processus chimiques la formation d’un jus sucré. Une fois porté à ébullition, on y ajoute du houblon. Ce sont les molécules de cette plante, les humulones, dérivées de la lupuline, qui confèrent à la boisson son goût et sa mousse caractéristiques. 

Des études publiées ces dix dernières années semblent montrer l’intérêt thérapeutique des humulones, utilisées en petite quantité, contre de nombreuses pathologies telles que le diabète, certains cancers ainsi que l’inflammation ou la prise de poids. 

Cependant, il est encore un peu tôt pour en faire des médicaments. L’une des étapes essentielles avant d’atteindre ce but consiste à déterminer la structure tridimensionnelle de chacun de ses composés. C’est ce que viennent de faire des chercheurs de l’université de Washington (Seattle, États-Unis), permettant de mieux comprendre comment réagissent ces molécules et quels pourraient être leurs modes d’action. 

La forme des humulones décryptée
 
Il existe plusieurs types d’humulones, de structures très proches, mais aux propriétés biologiques potentiellement différentes. Même si des composés chimiques sont proches, les variations qu'ils présentent sont fondamentales en médecine et peuvent entraîner des réactions inattendues. Par exemple, on se souvient du thalidomide, un médicament prescrit à la fin des années 1950 et au début des années 1960 aux femmes enceintes victimes de nausées matinales. Ce médicament a provoqué en grand nombre de terribles malformations congénitales. Mais des analyses ont montré qu’une seule molécule à la structure particulière était responsable des pathologies, tandis que les autres, pourtant chimiquement proches, ne présentaient aucun danger.
Les humulones, issues du houblon lors du brassage de la bière, confèrent à la boisson son goût particulier, permettent à la mousse de maintenir une certaine cohésion et ont des propriétés antibactériennes et antioxydantes. Ces molécules acides possèdent le plus souvent un cycle de cinq atomes de carbone.
Les humulones, issues du houblon lors du brassage de la bière, confèrent à la boisson son goût particulier, permettent à la mousse de maintenir une certaine cohésion et ont des propriétés antibactériennes et antioxydantes. Ces molécules acides possèdent le plus souvent un cycle de cinq atomes de carbone. © Werner Kaminsky
Les scientifiques américains ont donc cherché à établir la conformation spatiale des humulones après extraction, au moment du brassage et de la purification des molécules. Après cristallisation de ces acides, les auteurs de ce travail, publié dans Angewandte Chemie International Edition, ont utilisé la cristallographie par rayons X pour déterminer la structure des molécules. 

Non, la bière n’est pas un médicament
 
Lors du brassage de la bière, la lupuline se transforme et son cycle à six atomes de carbone initialement n’en a plus que cinq. À la fin du processus, deux groupes latéraux peuvent venir se placer au-dessus ou en dessous de l’anneau formé par le cycle, donnant naissance à quatre agencements possibles. 

Ainsi, il est possible de déterminer avec quels autres composés chacune de ces molécules peut interagir pour, à terme, comprendre leur activité dans les organismes. L’étape est préliminaire mais essentielle dans le développement de médicaments. Elle permet de voir quelles molécules sont actives contre des maladies définies. Cette découverte permettra certainement d’accélérer le processus de mise au point de nouveaux traitements. 

Malheureusement pour les amateurs de bière, la boisson en elle-même n’est pas vraiment préconisée pour améliorer la santé, surtout si elle est consommée sans modération. Seules les humulones, prises de manière isolée et en petite quantité, pourraient s’avérer bénéfiques. Malgré ses millénaires d’histoire, la bière ne connaît donc pas encore le même sort que le cannabis, qui est autorisé dans certains pays pour un usage thérapeutique même s’il est banni pour un usage récréatif. En revanche, elle pourrait être considérée comme le vin rouge : bénéfique à doses modérées.